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El Gusto

~ Le blog officiel du film de Safinez Bousbia.

El Gusto

Archives de Catégorie: Portrait

Portraits des musiciens présents dans le documentaire – Première partie

06 mardi Déc 2011

Posted by espritplume in Portrait

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Traditionnellement, un groupe de chaâbi est formé d’une dizaine de musiciens mais, pour la tournée de concerts entamée à Marseille en 2007, l’Orchestre El Gusto, en réunissait quarante-deux : tous ceux que la réalisatrice a réussi à retrouver à force d’opiniâtreté, tous anciens élèves du grand maître El Anka.

Seize d’entre eux apparaissent dans le film de Safinez Bousbia : souvenirs, témoignages, promenade dans un monde disparu, moments d’émotion et sens de l’humour que les vicissitudes de la vie, souvent douloureuses, n’ont pas altéré chez ces adeptes d’El gusto.

Dans cette première partie de notre galerie de portraits, nous vous présentons déjà huit premiers musiciens, par ordre alphabétique.

Mamad Haïder Benchaouch – le Fils de famille- Algérie

Descendant d’une grande famille andalouse, il se rebelle contre ses racines qui lui pèsent, se libérant les doigts sur son violon, dans des improvisations du plus pur style chaâbi.

Rachid Berkani- le Beau gosse- Algérie

Il a joué du luth, son instrument, avec entre autres Farid el-Atrache, conservant de cette expérience une certaine idée de l’élégance qu’un artiste se doit d’exprimer.

Ahmed Bernaoui – le Battant- Algérie

Ce joueur de mandole habité par une véritable mystique n’a jamais cessé de jouer de la musique en dépit des graves séquelles physiques laissées par la guerre d’indépendance.

Robert Castel – le Comédien- France

Fils d’une figure mythique du chaâbi, Lili Labassi, il n’a osé reprendre le violon de son père qu’à 57 ans.

Abdelkader Chercham – l’Académique – Algérie

Ce joueur de mandole, professeur de chaâbi au conservatoire, représente la continuité de l’école d’Alger.

Luc Cherki – le Nostalgique – France

Interdit de chanter en arabe pendant les événements, il quitte l’Algérie pour la France, devenant l’incarnation du chanteur pied-noir, bien que sa notoriété touche plus les amateurs que le grand public. Il est revenu tardivement au chaâbi en tant que guitariste.

Redha el-Djilali -le Solitaire- France

Jouant du mandole-guitare, il incarne le chaâbi de l’exil à Paris, tout comme Dahmane el-Harrachi et Amar el-Achab.

Mohamed el-Ferkioui – le Miroitier- Algérie

Sa boutique de la Casbah est un lieu de mémoire du chaâbi. C’est lui qui a donné naissance à l’aventure El Gusto. Il est accordéoniste.

Crédits photos: Quidam Productions.

A l’origine d’EL GUSTO, la réalisatrice Safinez Bousbia : portrait !

24 jeudi Nov 2011

Posted by espritplume in Portrait

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El Gusto est le premier film de Safinez Bousbia, 30 ans, réalisatrice polyglotte de culture cosmopolite : née à Alger, elle n’y a jamais vécu, a séjourné et travaillé en Suisse, au Royaume-Uni, en Irlande, en France et aux Émirats Arabes Unis.

Après avoir étudié l’architecture à Oxford, elle enchaîne avec un Master de design à Dublin. En 2003, à l’occasion d’un voyage en Algérie, elle découvre par hasard le monde des maîtres de la musique chaâbi. Touchée par les destins de ces musiciens inspirés, elle éprouve le besoin de partager sa découverte en portant leur histoire à l’écran. Elle change alors radicalement de vie et pénètre dans l’univers du cinéma.

Safinez a écrit, produit et réalisé El Gusto. Tout en menant à terme ce projet de long-métrage, elle a formé L’Orchestre El Gusto d’Alger. Elle en est devenue la manager et a organisé ses tournées, produisant une série de concerts dans des lieux légendaires de réputation internationale : le Barbican à Londres, le Palais Omni-Sports de Paris-Bercy, le Théâtre du Gymnase à Marseille et l’Opéra d’Alger. Safinez a aussi collaboré avec Damon Albarn, (le leader de Blur et Gorillaz) pour produire le premier album de l’orchestre, distribué par EMI.

El Gusto a été une grande aventure humaine pour Safinez. Les maîtres du chaâbi sont devenus sa famille au cours de ces huit années passées à voyager avec eux au pays du projet El Gusto.

Le miroir et les musiciens

Été 2003, vacances en Algérie. En me promenant dans les dédales de la Casbah d’Alger, je croise le chemin d’un miroitier, Monsieur Ferkioui. Alors que je suis entrée dans sa boutique pour lui acheter un petit miroir, je découvre tout un monde disparu. Nous commençons à bavarder, il me propose de m’asseoir et me fait partager son histoire : célèbre musicien dans l’Algérie des années 1950, Monsieur Ferkioui fut un pionnier de la musique chaâbi.

Grâce à son récit je découvre cette musique populaire née de la rue et des cafés, imprégnée de chants berbères, andalous et religieux qui s’est imposée dans la Casbah. Monsieur Ferkioui l’a apprise au conservatoire sous la direction de son fondateur, El Anka. C’est là qu’il s’est lié d’amitié avec les autres musiciens chaâbi, juifs ou musulmans. Sur les photos qu’il me tend, je découvre leurs visages surgis du passé. Touchée par ce récit émouvant, je décide de partir à la recherche des survivants de cette classe de musique, séparés depuis plus d’un demi-siècle.

Bien que la belle harmonie qui liait ces musiciens juifs et arabes ait été brisée par la guerre et que la musique chaâbi semble avoir sombré dans l’oubli, ils n’ont rien perdu de leurs souvenirs ni de leur passion. Grâce à leurs vivants témoignages, l’Algérie des années 50 – la plus belle époque de la Casbah – reprend vie sous nos yeux et… à nos oreilles. La musique chaâbi se révèle avec son histoire qui nous plonge au cœur de l’Histoire, ses déchirures mais aussi ses heures de bonheur et la joie qu’elle suscite, ce qu’ils appellent « el gusto ». C’est avec une grande nostalgie que les musiciens l’évoquent, tout en déambulant dans la Casbah pour nous montrer les lieux où elle résonnait sans cesse, si profondément conviviale. Violons, mandolines et ouds s’unissaient aux chants poétiques pour faire vibrer les cœurs et danser les corps.

Mais il me semblait que la mémoire ne suffisait pas et que ces grands musiciens méritaient que leur musique revienne véritablement à la vie. C’est pour cela que je leur ai proposé de se retrouver à Marseille, pour ce qui devait être un ultime concert et qui, finalement, est devenu le premier d’une nouvelle série. Il m’a fallu deux années pour rassembler les quarante musiciens de l’orchestre de la première classe de musique chaâbi du conservatoire d’Alger éparpillés sur les deux rives de la Méditerranée. Ensemble, ils sont remontés sur scène, les « papys du chaâbi » pour un concert longtemps attendu qui les plonge dans leur passé commun, si vivant et si présent dans leurs cœurs malgré le temps écoulé.

Un petit miroir mais une grande aventure et une belle rencontre, qui a changé leur vie et la mienne, à tout jamais. 

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